Jamais homme n'a rencontré autant de contemporains. L'extraordinaire
longévité du pontificat de Jean Paul II lui a permis de multiplier dans
d'incroyables proportions les occasions de rencontres, de voyages,
d'assemblées. Mais c'est le charisme surprenant du premier pape slave de
l'histoire qui a fait de ce quart de siècle une course de géant.
Inconnu
du grand public lors de son élection, Jean Paul II est vite devenu
l'icône universelle d'une Église visible. Pape de plein vent, il avait
la grande faculté d'une présence réelle à chacune de ses rencontres,
avec les grands ou au milieu des foules, avec les pauvres du continent
noir comme avec les jeunes d'une Europe inquiète. De cette vedette
planétaire, reste l'image du pape au regard vif, au visage bon et à
l'allure décidée. Sans oublier la présence émouvante du vieux pontife
fragile, prisonnier de la maladie et toujours libre d'aimer, jusqu'aux
derniers instants de son existence terrestre.
Ce destin hors du
commun s'est forgé au creuset des périodes les plus noires du XXe
siècle. L'enfant polonais, témoin concret de deux totalitarismes - le
nazisme et le communisme -, n'a pas cédé aux sirènes de l'abattement.
Plus encore : fort de son expérience polonaise, l'athlète de Dieu fut
véritablement le pape de tous, pasteur universel, premier prophète du
troisième millénaire.
Pape d'exception, Jean Paul II a rempli
jusqu'au bout sa mission, convaincu que le monde d'aujourd'hui attend
encore le Christ. Disciple au long cours, évêque du monde, Jean Paul II
dit à tout homme : «N'aie pas peur !»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire